LE PETEUR

Un mec fou amoureux (me plaisait bien aussi), propose de passer me chercher dans mon deux pièces d'étudiante, direction une vaste demeure dans le Périgord, pour un week-end prolongé. On venait de se rencontrer, trois semaines plus tôt environ.

OK Je frétille, me prépare intensément (jolies tenues, manucure, pédicure, épilation du maillot bref, le grand jeu).

JY est à l'heure et on s'embrasse mais quand je monte dans sa R5, y'avait un gros chien à l'arrière.
Etonnement.

— Ben oui, c'est Bilou !!! Le Berger Allemand de mon pote, je le lui garde ce week-end.

OK : « salut Bilou, sage, sage.... non, on ne me bouffe pas le bras, mon bras j'y tiens ! Gentil Bilou, Gentil !»

Tout se passe bien pendant le trajet, on arrive de nuit, une chambre nous était réservée dans la grande demeure chicos familiale.

Evidemment, mon amoureux veut m'honorer une fois le dîner englouti.

On commence donc et là !!!!!!!

Ah cette odeur !!! Et puis y'a le bruit aussi... Des halètements de loup assoiffé !

Moi je dis :
— Je t'adore JY... Mais Bilou ??? Il est indispensable Bilou, dans notre chambre ?
— Pourquoi ? il te gène tant que ça !!!
— Ben il bave, il nous regarde..... Il remue de la queue sur le carrelage en marbre.... Et en plus
— Quoi en plus ?
— Ben euh....... EuHHHHHH...... Il pète, ça pue, et ça me déconcentre !
— Il est là ton blem ? C'est pourquoi tu es si crispée ?... No soucy je le sors de là !
— Ah comme je t'aime, quelle bonne idée JY !

Aussitôt dit, aussitôt fait, le clebs est remisé hors de la chambre de nos amours....

On reprend nos ébats et là :
—ouhhhhhhhhhouhhhhhhouhhhhhh

Des sanglots devant notre porte :

—Ouhhhouohhhhouhouuuuuuuuu (le chien pleurait vraiment)
Et des grattements, de gros grattements, à en dévaster les peintures dix-huitième !

— Bon, rentre-le ! j'abdique, il va réveiller tout le monde...

Ah le tout fou, trop content, de se précipiter sur nous en remuant sa queue d'un mètre et vas-y pas que je lèche mon maître et vas-y pas que je lèche sa maîtresse ! Lol!

Le baldaquin allait rendre l'âme :
— Au pieds ! a intimé mon amoureux.

Le chien s'est exécuté et on a repris l'histoire où on l'avait laissée.

Sauf que ça s'est mis à puer, à puer !!
Tranquillement blotti au pied du lit, le chien lâchait caisse sur caisse.....

Et moi, ben j'ai pas pu finir mon dessert !
J'ai failli gerber sur les c...lles de mon Prince Charmant !