Ben, un malaise dans le salon,
un malaise comme ça arrive,
T'as plus de bouffe mais tu biaises,
T'oublies, non, non, tu baises
Mais non.
Car ton père se meurt de l'Alzheimer,
Depuis trois mille de dizaine d'heures,
Tu baises et biaises mais n'as plus de forces
Tu te nourris plus
Blanche comme un linceul
T'avances pieds nus,
et seule.
Et ton coeur trinque
A cause de l'absinthe
Même que tu suintes
La nuit, tu sues
Tu dégoulines de faiblesse
Tu "père" l' pater,
Tu tiens de justesse.
T'as un amant, tu te ronges les dents
T'as plus de boulot
Ton père se meurt
Tu vis l'horreur
Et tu tiens plus.
Oui, toi, tu meurs
En mêm' temps que lui,
De l'Alzheimer.