kikoo

salut ma kti , je passe juste te faire un gros bisous ainsi ton ton papa

Coucou ma louloute, c'est gentil.

Mais tu sais, mon papa ne cesse de se dégrader et il est maintenant dans un état pitoyable. Quasi paralysé, il ne veut plus quitter son fauteuil orthopédique. Très difficile de le sortir de là, il refuse. La nounou met vingt minutes à le convaincre de passer à table, il refuse. Y'a des jours, il ne veut même plus se nourrir.

Il a encore été hospitalisé y'a trois semaines parce qu'il avait du sang dans les urines.
Son cardiologue a constaté un état général précaire, une insuffisance mitrale et une insuffisance aortique (le coeur tout délabré, en somme).
Il avait déjà une insuffisance rénale depuis octobre 2005.

Je ne vais le visiter qu'avec mon fiancé car c'est très dur, de le voir ainsi. Il ne sait plus tenir un verre, il s'étouffe quand il boit, il tousse, il crache car il a de l'eau dans les poumons (oedème pulmonaire).

Et la dernière fois que je l'ai vu, il m'a saluée puis s'est endormi. En cinq minutes.

Du coup, j'en ai perdu la santé. Pourtant je suis vachement solide, comme fille, et j'en ai vu pas mal toute ma vie.
Ca a commencé en avril, je fais des malaises cardiaques très pénibles. Très douloureux et très flippants.
On croit qu'on va crever.
Et pis ça passe.

Mais ça te prend n'importe quand, alors je n'ose plus sortir seule.

Je sais la cause : je fume beaucoup trop et je bouffe pas assez. Tout devrait rentrer dans l'ordre quand je serai libérée.

Et toi ? Comment vas-tu ?

Zoubis Louloute.

coucou ma kti

C'est bien triste ce qui arrive à ton papa

pense surtout à toi et à ton chéri et ne te laisse pas pourrir la vie par cette maladie surtout que tu ne peux rien y faire,de voir un parent se dégrader c'est très dur

Ma nièce 20 ans a eu un accident de voiture , avant noel , elle est restée dans le coma quelques semaines , elle ne nous reconnaissait plus
elle fait du kiné tous les jours , elle arrive maintenant à sourire , elle est toujours dans son fauteuil , on la lave , la coiffe , on va la promener

Nous avons eu une période très difficile ,mais on voit qu'il y a du progrès

courage ma belle ,et biz a ton bogoss

Ton histoire est d'autant plus terrible que cette jeune femme a 20 ans.
Mon père a fêté ses 85 ans en février. Il a bien vécu.

J'ai atrocément souffert presqu'un an, jusqu'au mois dernier environ (le diagnostic a été porté en juillet 2007).
Mais c'est moins douloureux maintenant car il est tellement pitoyable que je souhaite son décès. Lui aussi, je crois. Il en a ras le bol.
Des fois, il l'exprime verbalement, des fois, son regard le dit.

Et je m'attache de plus en plus à Bogoss. Sans lui, je serais à l'asile mais il est réellement fortiche.
Comment a-t-il pu supporter toutes mes larmes ? Et surtout, mes hurlements dans mon sommeil. Y'a eu toute une période où j'ai accumulé des cauchemars insoutenables. Nuit après nuit, sans répis.
C'est passé d'un coup.

Ah, je sais pourquoi... J'écrivais l'histoire de papa, donc je la vivais trois fois : sur le moment, puis rédaction, puis relecture.
Et j'ai suspendu ce bouquin-ci pour en écrire un autre bien plus sympa. Il sera vraissemblablement fini demain ou vendredi.

Alors je vais reprendre la poursuite de l'Alzheimer, mais ça va mieux, je me sens d'attaque à présent.
Je suis très amoureuse.

Zoubis

pense a toi ma kti

comme tu dis, ton père a bien vécu ,il a fait sa vie , fait la tienne, pense a toi sois égoïste , pourquoi te faire autant de mal?

vie ta vie pour toi et bogoss

poutous ma belle

Coucou Louloute

Ta réflexion est pleine de sagesse.

Ca y est, je crois que j'ai fait le deuil de mon père.
Un an le mois prochain que je suis avec Bogoss et je l'aime de plus en plus.
On se voit tout le temps, il est charmant, vraiment, très prévenant, très attentif à moi.

Et je le trouve beau !!!!!!
Et désirable !!!!!

Une chance folle que de tomber sur lui à cette période de ma vie.

Alors le moral remonte doucement.

Place aux jeunes ! (lol, il a 52 et moi 47, mais on se marre comme deux ados).

J'suis écrivain et pourtant, j'ai du mal à écrire ce qu'il s'est passé cette année.
J'ai du mal à comprendre pourquoi j'ai tant souffert.

Mes frères s'en sont remis beaucoup plus vite que moi, de ce diagnostic imparable.
Moi non, j'ai carrément sombré.

Mais là, ca y est. Je fais de nouveau de beaux projets et ne cauchemarde plus.

Zoubis

j'envoie mes poésies régulièrement ici (forum "poésie")

Jette-s'y un oeil ...

Tiens j'en envoie une rien que pour toi :

Le pire du pire, je crois :


"Je me chie dessus


Mon papa,

Tu sais des fois que je me chie dessus

Tu sais des fois que je m'urine dessus

En pleine rue

Par solidarité.

La semaine dernière
Le jean' amer

Tout bariolé
Mes bottes vénères
J'm'suis pissée dessus.

Lol, ça faisait trash
Et j'avançais
L'air de trop rien
Les larmes aux yeux
J'y vois plus rien

Papa
J'ai faim

Ne me quitte pas."



J'ai ENORMEMENT souffert, Louloute, et sans Bogoss, je serais en enfer.

t'as pas plus gai

biz ma belle

Si, si Louloute, mais là, je file à la fête de la musique avec ma fille.

Ca y est, je suis tirée d'affaire !


HIP HIP HIP !!!!!!!!!!!!

Bonsoir, juste un petit bisou du matin pour te dire que, même si je ne t'ai pas beaucoup écrit ces derniers temps, je pense à toi et je suis content de voir que tu vas mieux

Toute mon amitié.

Coucou Stella

T'es adorable, je suis contente que tu ne m'oublies pas.

Oh oui, j'vais mieux... Beaucoup, beaucoup mieux.

Mon nouveau livre m'a divertie (pas celui sur l'Alzheimer, que j'ai fini par lâcher, temporairement, trop douloureux).
Non, un autre vachement plus fun. Il est fini, broché et assuré. Je suis super contente. J'en ai tiré cinq exemplaires que je vais déposer aux éditeurs cette semaine.

Et Bogoss est revenu, il tenait donc vraiment à moi. On va se marier, je crois.
Cette petite épreuve de trois semaines nous a démontré qu'on ne pouvait pas vivre l'un sans l'autre et qu'on se rendait heureux.

Et je ne sais pas comment le dire, mais la chappe de plomb qui m'oppressait depuis un an s'est envolée.
J'suis toute légère depuis, depuis... Que Bogoss est revenu.

Dingue ce que ce type me fait du bien !!!

(Et je ne vais plus voir mon père.... J'appelle même plus les nounous... Je suis partie en Australie, à moi, la vie !!!
C'est peut-être mal, Stella, mais je m'en fiche...

Trop souffert, trop souffert.... Je veux rire de nouveau. Je ne veux pas perdre Thierry qui risque de se lasser, à force, je ne veux pas démoraliser mes enfants.

L'électrochoc, je crois, a été la réaction de ma fille, ce soir de juin où elle a pleuré, alors qu' elle ne pleure jamais, ma fille. Jamais.

Ce soir où j'étais restée sans bouger sur le canapé, plusieurs heures, à chercher mon souffle.
Elle m'avait vue vomir toute la journée.

Elle s'est lâchée :
"Maman, j'en ai marre que tu pleures tout le temps, que tu vomisses, que tu manges plus. J'suis malheureuse, je n'ai pas une maman comme les autres.
Et j'ai pas de père, pas de beau-père...Je n'ai que toi"
"Mais non, ton père existe, et tu as tes frères, et Thierry va revenir. Ne pleure pas, chérie, rassure toi, juste un sale moment à passer."

Ses larmes, ses larmes, ma p'tite chounette....

Là, j'ai réalisé que mon père m'enfonçait dans un abîme sans fin.

Eh ben non.
Il m'aura pas, ce con.
Assez donné.

Je te l'ai dit ce matin, et je le redis ce soir, c'est une grande joie pour moi de savoir que tu vas mieux, j'ai été inquiet pour toi

Et ta fille a besoin de toi !

Toute mon amitié encore une fois. Grosses bises du soir

Coucou à toi, coucou à vous

Je t'ai répondu sur LGDM, stella, mais je renvoie mon texte de ce matin ici :


Je reste joyeuse, on va se promener cette aprèm', avec mon amoureux, en moto (pas plus de 40 bornes de Paris) et Confo m'a livré hier l'armoire à glace dont j'avais besoin.
Elle est géante : non seulement elle héberge mes fringues qui ne traînent plus au sol dans des sacs poubelle, mais de surcroît, les miroirs ah !!!
Ils multiplient la pièce par deux !
Ma chambre ? Le château de Versailles !!!

Ma grand-mère maternelle est décédée à l'âge de 36 ans. Je ne l'ai, bien sûr, jamais connue.
Elle est tombée (elle s'est jetée ?) de son balcon : rupture de la moëlle épinière. Elle a agonisé deux ans avant de rendre son dernier soupir, allongée sur un lit, tandis que sa paralysie progressait, lentement mais sûrement.
Jusqu'à la phase terminale.

Ma mère, l'aînée des quatre enfants, avait 17 ans au moment de "l'accident".
Et elle m'a avoué un jour qu'elle n'allait jamais visiter sa mère paralysée et alitée à l'hôpital.
J'ai pensé : "Quelle salope !"

Mais finalement, maintenant, je la pige.
C'est presqu'une question de survie : l'agonie d'un être cher te ronge en profondeur, jour après jour, comme un cancer.

On dit : "il faut y aller, il (elle) va bientôt mourir". On dit "Tu le regretteras si tu n'assistes pas à ses derniers instants, si tu ne l'accompagnes pas en fin de vie".
On dit : "Prends sur toi, un père (une mère), on en a qu'un (qu'une)".

On dit, on dit....

Moi, Cathy, je dis : "il y a des limites à la souffrance."
Je n'ai pas envie de mourir avant lui.
J'y vais plus et tant pis.

J'suis trop mal quand je le vois.
J'suis trop bien quand je ne le vois pas.

Zoubis

et oui


culpabilité quant tu nous tien

putain , c'est trop, comme on se fait des noeuds au cerveau

bizzzzzzzzz ma kti

Ma Louloute

Avec Bogoss, on vient de découvrir un nouveau plaisir...

On passe nos aprems' de son temps libre à la piscine.
Hier, trente bornes de moto pour atterrir dans un espace de rêve, à Anthony (banlieue parisienne).
Un parc magnifique, quatre bassins découverts, trois plongeoirs dont un de cinq mètres de haut, 32 degré à 15 heures (pas l'eau, à 22, non la température du ciel ensoleillé), nos corps allongés, maillots mouillés, sur la pelouse, des arbres partout en toile de fond.
Farniente et sport.

Pas mal de longueurs de bassin, mon bassin contre le sien qui récupère sur l'herbe.

Retour moto, le vent frais, dodo, la bonne fatigue, et rebelote aujourd'hui : un autre endroit "très bien conçu", la porte à côté de son appart à Courbevoie (Neuilly sur Seine) : cinq minutes de moto, mais bondé, bondé !

Trois bassins couverts : l'espace ludique, l'espace nageurs, l'espace gamins, un toboggan, le couloir "rivière à contre courant", un jacuzzy, un solarium, de l'herbe aussi, et un bassin à découvert.

Mais l'enfer : le monde !!!

On a failli abandonner devant la queue à l'entrée. Mais je tenais à goûter au fameux "Parc aquatique de Neuilly".
On a tenu, malgré les cabines mal foutues, un monde fou, agressif, oufti !
Les cabines étaient à double sens : t'avais ceux qui partaient du côté "Zone pieds nus" et ceux qui arrivaient en face d'une autre porte qui communiquait avec la même cabine.

Sans ordre... Sans ticket. Sans queue. Tu pouvais attendre des heures devant l'entrée, pour te déshabiller, tandis que d'autres s'accaparaient la cabine pour se rhabiller !!!

On ira plus, foi de Cathy mais on a tenu en jouant des coudes (l'horreur).

Pas mal sinon (cafet fermée mais beau soleil : on s'est trouvé une place entre deux pieds devant et deux pieds derrière : entourés de pieds qu'on était, et pas même côte à côte. Mais on a tenu.)

Bronzette et natation.

Et tu vas pas me croire, Louloute, mais mes muscles sont revenus en quinze longueurs !
Entre hier et aujourd'hui, en six heures de piscine, je les sens de nouveau.
J'étais vachement musclée avant la maladie de papa. Fine mais sportive.

Et ben ça revient !

Et j'ai caramélisé ma peau... Bonne mine, jolies jambes galbées, teint ambré.
(Monoï protection 6)

Et le plus fort : mes tifs !

Alors là, le ponpon : j'avais blanchi et perdu, perdu...

Après mon schampoo de ce soir au retour, chez Bogoss, je me retrouve avec une touffe d'enfer !
On dirait une perruque !

Evidemment qu'ils n'ont pas repoussé en deux jours, mais ils se cachaient.
Oui, oui, les cheveux savent se cacher, la preuve.
Ils s'organisaient doucement depuis Bogoss, et à l'occasion de la totale liberté d'esprit (je n'ai pas vu mon père depuis plus d'un mois, sans culpabiliser),
et du soleil,
et du sport, mes muscles re-sollicités...

Incroyable !!

Thierry, sa gentillesse à toute épreuve, notre façon de vivre me réussissent, pas un doute.

Je me sens d'attaque pour visiter papa demain, avec lui.

Très bonne mine bronzée. Un moral d'enfer. Papa sera content pour moi.

Je n'ai pas encore vraiment pris ma décision, je vais si bien !!!
Dommage de tout gâcher en si bonne voie.

je verrai demain. Papa mérite de profiter de ma renaissance.
mais je ne mérite pas de retomber dans le marasme.

Malgré tout le respect que je te dois, faut que j'avance, papa.

Zoubis Louloute.

Ne t'inquiète pas, papa,
je suis entre de bonnes mains, d'ailleurs tu aimes beaucoup Thierry.

Ne t'inquiète pas, papa, je finirai par me remettre de ces douze derniers mois d'atroce souffrance.

Je ne les oublierai jamais, je ne t'oublierai jamais...

Une histoire incroyable mais je suis solide, tu le sais.
Pleine de ressources.

Tu vois, là, j'ai nagé et bronzé toute la journée, j'ai mangé mes trois repas sans vomir, mes muscles et mes cheveux repoussent.

Ben oui,
Là, je bouffe une super salade chez mon amoureux, confectionnée de mes mains.
Ben oui, papa,

Je vais essayer de passer te voir demain, mais depuis que je ne te vois plus, ah !!!

Comme je suis heureuse avec mes enfants et mon jules !!

Je m'attends au pire demain... Si je viens.
Pourquoi d'ailleurs viendrais-je ?

Pour garder à vie une image de toi encore pire que la dernière fois ?

Y'a pire que la dernière fois ?
Sans doute.


Comprends papa que je REMANGE depuis que je ne te vois plus et que je n'ai plus de malaise cardiaque et que j'ai même arrêté les bêta-bloquants.

Je dois me préserver, je suis heureuse, je suis de nouveau jolie, t'es mort, t'es un légume et je n'ai pas envie de détruire mon équilibre retrouvé.
J'y arriverai peut-être pas deux fois.
J'en ai trop chié à cause de toi.


J'ai été très bien entourée, je le méritais, mes enfants... J'ai trouvé un génial amant... l'écriture... Mes amis poètes.

Donc, après réflexion :

Je ne te visiterai pas demain.

Non.

Trop heureuse en ce moment. Je retrouve la petite Cathy que j'étais avant ta maladie : jolie, coquette, marrante, rigolote, joyeuse.

Ah quel bonheur !!!

On ne se verra plus papa.

Je tiens à moi, et ne suis pas la seule.
Ils sont trois à souffler : OUF ! on va retrouver notre maman d'avant.
Et un très soulagé : OUF ! elle va cesser de me gonfler avec ses larmes et ses cauchemars.

Bye Bye Papa.

C'est mon choix.

Je te laisse mourir tranquille.
Je reste sur la dernière image de toi, déjà insupportable.

MOI, JE VEUX VIVRE.

Bonne fin de vie, je ne veux plus te voir comme ça.

courageuse kti , je t'embrasse très fort

Moi aussi, je t'embrasse Louloute.

J'suis jolie comme un coeur, incroyable ce que j'ai repris du poil (en
vrai : mes cheveux sont de nouveau abondants et frisés, mon teint
bronzé, mes cuisses pas encore au top mais pas flasques non plus.
Mes bras me désolent, en revanche, du mal à retrouver leur puissance,
du mal à escalader les échelles des plongeoirs, je peine à me hisser
sur la bouée bibendum, vachement râpeuse). Je râme, je réalise que j'ai
beaucoup perdu et ça m'énerve.

Je passe encore visiter papa, mais ne pleure plus.
Trop en forme.

Hier, je le raconterai plus tard, on s'est fait la piscine du parc de Sceaux avec Bogoss et ma gamine.

Joli panorama, pas trop bondé, cabines pas chiantes (de toutes façons,
j'm'en fous, j'arrive en maillot sous ma robe et repars en maillot sous
ma robe : je m'évite ainsi la queue aux cabines.)

Today, on teste l'Aquaboulevard, Paris quinzième, pour voir.

Je raconterai plus tard car mon homme ne va pas tarder à débarquer nous
prendre mais le vieux flip hier, quand j'ai tenté le plongeoir de trois
mètres de haut !!!

Il était temps que je remange.

Merci Thierry. Un ange, cet homme !
Un ange tombé du ciel, comme ça, pour me requinquer, comme ça !
Limite, limite... C'était limite trop tard pour moi (j'exagère pas).
Mais on y arrive.

Bizous Louloute.

A la piscine du Parc de Sceaux, y'a quatre bassins, en real plein air, dans la verdure, entourés d'arbres, on installe nos serviettes sur la pelouse.
La pateaugeoire est réservée aux p'tits bambins de trois ans max. Ils pissent allègrement dedans, donc elle est chaude tout le temps, mais 20 cm de flotte sur vingt sur vingt.
(Heureusement que les p'tits pissent propre : bonjour le bouillon de
culture !)

Le second bassin n'est profond que d'1m 40, pour les jeunôts qui ne portent plus de couches et qui ne gonflent plus leur mère qui souhaite nager tranquille dans le grand bain.

Le troisième bassin est olympique : 2, 20 mètres de profondeur au départ, 3, 50 à l'arrivée, sur 50 mètres.
Ils ont placé une rangé de bouées tous les deux mètres, sur la largeur : "les nageurs de crawl", "les nageurs à palmes", "les nageurs moyens et loisir", les joueurs...
Je choisis le loisir et me foule pas, de grandes brassées sans éclaboussures, les sauteurs fous dans le second bassin, pas de ballon me tombe dessus d'un coup pour m'envoyer du chlore dans le nez, ce que je déteste !
Tranquille, j'vais à mon rythme.
Je brasse, je brasse.

Le quatrième bassin est "une fosse à plongeons". Pas une fosse à purin, ni une fosse à lions, non, une "fosse à plongeons".
Deux plongeoirs, deux échelles hard, vachement pentues, l'une qui conduit à un ponton haut de trois mètres, et de là, tu escalades encore deux mètres et tu plonges de cinq mètres (calcul mathématique vite fait).

Ah là là, j'ai voulu tenter le coup !

Ah là là.

La première fois, moi j'ai dit : "Pas mon truc, la moto suffit bien !"
Puis on est y retournés la semaine suivante, Bogoss et ma fille dans le camion.

J'avais envie d'essayer quand même, au moins le plongeoir de trois mètres.
Je les admirais, ces jeunes filles et ces jeunes femmes et ces gamines... qui parvenaient à se jeter dans la flotte d'aussi haut.

J'ai pris la queue. Panique, à mi-chemin, sur la première échelle, à même pas deux mètres, me voilà toute tremblante et je dois redescendre.
La honte !

Bogoss s'est lancé et il s'est envoyé les deux : les trois et les cinq mètres !
J'ai applaudi sa performance mais, vénère, fallait que j'y aille aussi.

Alors j'ai réescaladé la première échelle.

J'suis arrivée en haut, trois mètres, le bitume juste sous moi, pas encore de flotte, non, du bitume.

Du bitume qui m'appelait, oulah, la romancière, j'pouvais plus avancer. Bloquée, bloquée sur la rembarde ! Un truc de ouf, je ne pouvais pas me diriger vers le plongeoir articulé.
Une statue de sel, je voyais le sol en bas qui m'appellait,

Ah........

Oufti !

Pas bouger, pas bouger de là, le tournis, mon coeur à 160/mn.

Lui m'a crié d'en bas :
"Redescends"

Mais je ne pouvais pas redescendre, agglutinée à la rembarde, j'étais !

Je ne pouvais faire ni marche arrière ni marche avant.

Alors il est monté, Thierry, m'a pris la main, on a parcouru les trois mètres de plongeoir et j'ai enfin pu sauter.

La sensation ? Pas ter. L'eau est fenêtre de si haut, on croit briser une vitre.
Peu s'aventure à plonger tête première.
Non, c'est le cul qui prend, pas ter.

c'est typiquement (et uniquement) liègeois.. comme expression...
il existe d'ailleurs une "Oufti Connection", créée début des années '80, avec la naissance de Canal+ Belgique, et qui "regroupait" tous les liègeois actifs dans les médias..ils étaient partout sur les "bons coups"..

et j'en suis un !!!

Biz

Coucou Myster

Bienvenu au revenant !

J'espère que tu vas...
Nous fêtons dans la joie, Thierry et moi, nos un an de fréquentation (assidue). Notre rencontre chez "l'Italien d'Auteuil", qui a bouleversé nos vies respectives.

22 juillet 2007, 22 juillet 2008, on tient, on tient.
Il a réservé dans le même resto, et on va se régaler, après une rapide visite à mon père.

"Oufti", oui, c'est une copine Belge qui m'y a initiée sur Internet.

Tu verrais mon appart !
Comme mon antre pourrie a changé en un an !

C'est devenu luxueux ici !

Tout propre, sauf la salle de bain, mon progès en cours.

Mais le salon, des rideaux en velours rouge, un tapis Milo de 2,70 sur 3, 100% laine, et doux, et doux.... Des coussins en velours rouge, la table débarrassée tous les soirs, les carreaux propres.
Ma chambre ? Une armoire à glace gigantesque, plus rien ne traîne, la fenêtre garnie de plantes que reflète le miroir, un tapis 2,40 sur 2,70, moderne, Milo encore, 100 % laine.

La chambre de ma fille : un nouvel ordi portable, toute rangée, ses fringues bien agencées dans un joli meuble transparent, les carreaux propres.

(C'est Thierry qui lave les carreaux, moi, j'ai le vertige à mort sur l'escabeau).

Mais je passe l'aspi et la moquette est devenue nickel. Tâche par tâche, je fais, avec mon produit truc et mon graton super.

Y'a plus que la salle de bain à remettre à neuf.

Nous fêtons nos un an ce soir et je suis comme une princesse dans cet appart, mon antre pourrie, plus pourrie du tout.

Où j'ai trouvé le pognon ?

Ah ah, Myster, je vis de l'ASS, soit 540 euros mensuels.

Or le tapis du salon coûte 3800 euros
Celui de ma chambre 2800 euros
L'armoire : 450 chez Confo

Et les carreaux, l'huile de coude de mon homme.

Et en plus, on bouffe au resto !

Où je trouve le pognon ?

Très très fastoche :

Le tapis à 3800, je l'ai descendu à 1500 (les soldes)
Le tapis à 2800, je l'ai descendu à 1100 (les soldes)

Dix huit mensualités de 144, 40 euros... Jouable.

Mon crédit de remboursement appart, je le paie plus jusqu'en janvier prochain (une négociation avec ma banque).
Mes charges, je les paie plus (mais on va aviser, Bogoss et moi, car je dois 1600 au syndic).

Bogoss nous nourrit, je paie plus que mes clops, du coup.

Et les assurances trucs, et les mutuelles santé, et l'EDF et le GDF et le téléphone... Evidemment.

Mais on s'en sort.

J'suis portée, transportée par l'amour.

J'adore ce mec, il est géant, il me fait marrer et mes enfants vont très très bien.

Mon père, moins, en revanche.

Je redoute ce soir.

Zoubis, zoubis.
Dans quel état vais-je encore le trouver ?

Zoubis Myster.

Un an et on s'aime d'enfer, Thierry et moi. J'y croyais pas, mais ça le fait.

Oufti !

Eh oui, ma Cathy, déjà une année ensemble, mais il y en aura encore beaucoup d' autres et tout ira de mieux en mieux.

Je suis très heureux de te sentir si heureuse, si amoureuse.

Je t'aime

comme "Bogoss"..vient d'entrer...
et afin d'éviter tout malentendu...
il faut lire "bons coups" MEDIATIQUES..