J'attends

C’est toi qui part

Tout le temps
Tu crois que l’on peut vivre ainsi ?
Toi tout là-bas et moi ici ?

C’est toi qui part, c’est toi qui barre
Moi je t’attends
T’es mon amant

Mais crois-tu que ça puisse durer ainsi ?
Jeudi, mercredi, vendredi
J’attends.

J’attends dimanche
J’retrousse mes manches
Je lave l’appart
Puisque tu jartes

De nouveau le jeudi
Vendredi et samedi
Vivement dimanche
Les fleurs blanches

De ma courette
Mes fils et ma fillette
J’attends ......

J’arrose, j’attends
J’attends, j’attends.

C'est pas une vie
Tu m'a occie
T'es très joli
J'ai plus envie

D'attendre ainsi

T'es un bel homme
Superbe en somme
Dès que tu sonnes
Je devient bonne

Entre tes bras
Et sous nos draps
Visage et bras
Ton sexe, voilà


Ah je me donne

Mais

C'est pas une vie
J'ai plus envie

Ton camion, j'en peux plus
Tes déplas, ras le cul.

C'est pas une vie.

J'ai mal au bide
Je trouve sordide
Je trouve perfide


L'absence

Tout trois jours puis quatre jours de rien

C'est pas une vie
T'es très joli

J'ai plus envie
D'attendre ainsi.

Il se trouve (et vous l'aurez compris), que mon mec est toujours en dépla, mais depuis récemment.

Quand je l'ai connu l'an dernier, il bossait sur Paris.
On se voyait toutes les nuits.

Sa disponibilité me convenait. Des fois, j'lui disais même : "Pas ce soir, j'suis naze", ce qui le contrariait. Il s'incrustait : dîner, dodo, zoubis, calins, réveil, p'tit dej', à ce soir ma chérie.
Quelques après-midi aussi.
Une jolie vie.

Mais il a changé de job, il est devenu nomade,
et ça me rend malade.

Malade pour de vrai.
Il se casse du jeudi au dimanche, toutes les semaines. En Belgique.

Depuis début juillet et on est fin juillet.

Il me dit que c'est temporaire mais je trouve que ça s'accélère car il est passé d'un dépla de 48 heures tous les quinze jours à un dépla par semaine, de quatre jours.

Pas vivable. Chiant. L'attente, faut pas en abuser.

L'attente ?

Le jeudi, je me dis : "Chic, j'ai ma journée et ma nuitée pour moi"
Le vendredi, je pense avec délice à ses bras, ça va,
Le samedi, je me dis : "Il me manque, il exagère ce gars-là"
Le dimanche, j'réponds plus à ses tels, pas là.

J'ai mal au bide, je lui en veux, je sécrète de mauvaises humeurs.

Il m'appelle sur la route, toutes les heures.
Puis débarque à minuit, je suis au lit, pliée en deux,
Je le hais.

Je te hais mon amour

Ras le bol de ce supplice !

Change de boulot, l'attente
Ne me sied pas.

Ca durera pas comme ça.


Et pis le pire....

Vacances au premier août, vous allez rire :

Il se barre chez sa mère huit jours !!!

Non ?
Ben si !

Et moi, j'attends....


La poire Cathy en a plein le cul !

Qu'il bosse OK, ramène des sous

Mais la mama en sus ???

J'en ai simplement plein le cul.

J'écoute une jolie chanson sur Deezer
Toi, t'es pervers

Et tu me gonfles à donf,
Pépère.

On va se la faire, la semaine papa maman
Mais ce sera la dernière.

Je n'attends plus

La dernière.

(Ne me tue pas SVP)

(Je souhaite te quitter, c'est jouable sans sang ?)

(J'ai réservé 200 euros de train pour Avignon mais non)

(Tu me tueras pas si j'annule ?)

(Je veux pas y aller, je veux stopper, tu bouges trop et le fric, je le vois pas, je me tape tout, je paie encore tout).

Tes déplas m'encombrent.

Je ne t'aime plus, Thierry.

C'est moi qui part.

(Mais si tu veux, je te donne les billets réservés pour une autre fille).

Moi, je ne t'aime plus.

Enfin si, je t'aime encore mais c'est trop dur, je reprends mes billes.

La liberté, la liberté,

MA liberté n'a pas de prix.

MA LIBERTE N'A PAS DE PRIX.

Je n'attends plus

Ah c'est grave !

Mon ras le bol a atteint le point max !

Même plus envie de partir en vacances avec lui...

Une semaine !

Pourquoi faire ?

Glander autour de la piscine ?

Ah c'est très grave !

Ses projets ne m'enthousiasment pas.

Je l'aime plus.

J'suis sûre.

Il vient d'appeler.
M'a réveillée à 8 du mat.
Il tient à moi.

Ouais, ouais.

"Dans la vie, me dit-il, on fait pas toujours ce qu'on veut".

Ouais, mais un mec absent du jeudi au dimanche, désolée, mais y'a mieux.

Je parle de supplice car je préfèrerais rien.

Pas de mec, rien.
Comme avant,
Comme quand j'attendais pas,
Mes trois enfants,
Mon père.

Et de temps en temps, un coup joyeux.

Pas de gros besoins, ni sentimentaux, ni financiers.

Cool, cool, la Cathy.

Ouais, j'en ai marre de cette histoire-là.

Elle me bouffe, elle me gonfle, j'suis pas plus riche, elle est vaine, je m'ennuie sans lui, je suis malade surtout et j'en ai marre de carburer à l'Ercéfuril, à l'Ultra Levure, au Primpéran.

C'est ça l'amour en 2008 ?

Eh ben sans moi.

Moi, dans la vie, maintenant, je fais ce que je veux.

désolé, lui aussi est tombé sous mon charme ambigü..
il a craqué devant ma photo,
et vient me retrouver les fins de semaine .. en Belgique ..

Hi hi hi hi Myster ....

Ouarf !

C'est donc avec toi qu'il me cocufie du jeudi au dimanche ?

Je m'épanche là-dessus car je trouve douloureux de ne passer que trois jours par semaine avec son homme.

C'est dur.
Bien sûr que je l'aime, sinon, je souffrirais pas.

Mais ce qui m'énerve le plus, j'accepte qu'il travaille, il ne peut faire autrement, mais ce qui m'énerve : sitôt sorti de la galère juilllet, il file passer huit jours chez sa maman, à St Rémy de Provence, où l'attend son cadet autiste.

Donc je ne le revois plus du 3 au 9.
Et le 9, il me cueille à la gare de ... du bled... près d'Avignon où il a réservé une case. (Un joli truc, cosy, un petit stud de deux étages, vu sur piscine).

Vachement, que j'ai envie de prendre le train seule avec ma fille.

Vachement que je confie mes deux animaux à une animalerie, mes soixantes plantes à mon voisin.

Vachement que ça m'éclate !

Sachant que dès septembre, il repart partout.

Oh mon amour, comme tu me manques !
Un mur en face de chez moi,
Un mur à briques j'sais pas pourquoi
Sournois, il te planque.

Oh mon amour, comme j'ai envie
La fenêtre ne s'ouvre pas
Le parquet noir danse la java
Comme j'ai envie, envie, de ton vit.

Oh mon chéri, tu es si loin,
La moquette chante mon amour
Je me balade tout autour
En attendant le lendemain.

Oh mon amour comme j'ai froid
Et faim et soif, bientôt dodo
Si je n'écris plus sur ton dos
Parce que j'ai mal, j'ai mal d'effroi.

Oh mon amour, reviens moi vite............

Ta Cathy qui t'invite

Entre ses bras.