Je sais ce que c'est, Pince-Moi-Les-Fesses.
Je ne résiste pas à l'appel de la plume. Ca me prend le jour, la nuit, je dors avec le Robert sous l'oreiller et un carnet à proximité.
(le Robert = le dico, pas le mec).
C'est effroyable, comme une maladie. Je n'ai aucune angoisse de la feuille blanche, au contraire, ça sort en flux.
C'est handicapant, faut que je raconte tout, j'ai des idées sur tout...
Ca se bouscule dans mon cerveau comme le métro aux heures de pointe et il m'arrive d'en souffrir car ça sort trop.
J'ai décidé d'arrêter de bosser la médecine pour assouvir mon besoin maladif d'écrire.
J'ai bientôt plus un euro sur mon compte bancaire mais je prends mon pied tous les jours. Faut que ça sorte, comme une saignée, comme une diarrhée.
J'ai cru que j'allais finir SDF, à force. A force d'écrire et d'en souffrir quand j'écris pas. J'ai vu que mon mécène les ASSEDIC, ne me soutiendrait pas longtemps.
Et paf ! Mon père tombe gravement malade et j'apprends que je suis riche héritière !!!
De plus d'un million d'Euros !!!
S'il pouvait faire cela pour moi, m'aider enfin dans ma démarche.
Un écrivain, c'est ça, il se rend malade s'il n'écrit pas.