Lol, elle est bonne....
Ben oui, c'est la vie. Mon père, après son droit, est entré à l'Assemblée Nationale. En fin de carrière, il était directeur général du Journal Officiel (débats). La politique est son dada, son métier le passionnait. Il adorait boursicoter aussi, d'où sa fortune. Il aurait pu tout claquer au fur et à mesure, voyager, mener un grand train de vie, s'offrir des palaces et des fringues luxueuses... Gâter ma mère.
Ben non, et c'est ce qui m'étonne. Il vivait presque chichement : petits hôtels deux étoiles en vacances, une Renault 16, le même loden pendant 20 ans (je lui recousais les poches et la doublure).
J'en ai déjà parlé : il n'aime pas dépenser, et au final, ça va nous revenir. Je vais pas cracher dans la soupe et inutile d'être hypocrite, ça m'arrange bien de ne plus être obligée de travailler.
Mais je l'ai écrit aussi ailleurs : j'ai commencé les petits boulots à 15 ans (baby-sitting). J'ai fait de la figuration, des silhouettes et quelques pub à 17 ans, démonstratrice aux Galeries Lafayettes pendant un an, tous les lundi, puis prof, pendant un an, deux heures par soir. Puis les gardes d'infirmières, de 23 h à 7 h du mat, puis l'externat et l'internat m'ont rémunérée (9000 francs mensuels en dernière année), une garde par semaine en labo (14 h- 14 h), obligatoire et non payée. Puis le journalisme jusqu'en octobre 2005.
Deux enfants mis au monde pendant l'internat, la dernière, j'exerçais.
Il ne me reste pas un franc de toutes ses années de labeur, j'ai tout dépensé. En loyer, en charges, en fringues, en meubles et en vacances.
Je décèderais demain, mes enfants ne toucheraient rien (si, mon appart, l'assurance décès est obligatoire, ils n'auront pas à finir de le payer).
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Ven 22 Fév - 16:49
