Pour Pince Monseigneur, la colère de Kti

Je sais très bien que je suis un écrivain sulfureux.

Dérangeant, politiquement incorrect.

C'est pourquoi je n'ai pas fait beaucoup d'efforts pour publier, pendant 20 ans. J'étais mère de famille avant tout et ma vraie trouille était qu'on me prenne la garde de mes enfants. J'ai planqué longtemps mes bouquins dans deux coffres à la banque, pour que mon ex ne s'en serve pas lors du procès de divorce. Il les a lus, il sait ce que j'écris, jusqu'où j'ai osé aller.

C'est pourquoi les deux premiers livres que je soumets chez Kti sont relativement softs.

Les autres sont bien pires mais maintenant, en 2007, j'ai le droit de les montrer.

Mes deux aînés sont majeurs, y'a plus de problème de garde.
Ma fille est encore petite...

Mais ce sont de vieux écrits. Y'a prescription.

Je suis rangée des voitures maintenant, puisqu'un Homme, un VRAI, me protège de tout.

C'est pas du SAS, c'est pire.
Très difficile à assumer.

Comme tu le dis : le sexe, les parents, les déviances, la drogue, le suicide.

J'ai raconté ma vie de foldingue, ça m'a aidé à la supporter.
Et ça pourra aider beaucoup de femmes incomprises et d'hommes incompréhensifs.

Beaucoup de parents, aussi, je crois, à mieux élever leurs enfants.

Pour résumer, j'ai dû subir deux agressions sexuelles majeures dans l'enfance (à 6 et 9 ans, par là).

Ma mère me détestait car mon père m'adorait.

Elles n'étaient plus sexuelles, ces agressions verbales de ma mère, mais quotidiennes. (Pas sexuelles, c'est vite dit : elle me traitait de "pute" tout le temps, dès mes 11 ans).

Un supplice quotidien. Sans répis. Elle me rasait le crâne à la tondeuse, sous le pretexte que mes cheveux étaient trop fins.
"J'étais trop belle". Elle m'habillait en mec (je roulais du cul, quand je marchais, ça la génait). Je n'avais pas le droit de parler. Elle m'enfermait aux cabinets à chaque repas.

Mon père ne s'est jamais donné le mal d'intervenir. Il a laissé ma mère me massacrer jour après jour et c'est pourquoi je lui en veux aujourd'hui.

La douleur, les scarifications, les tentatives de suicides itératives, je veux les dénoncer.
J'y travaille depuis l'âge de 11 ans. J'écris, je raconte.

PLUS PERSONNE NE M'EMPECHERA DE PARLER DE MON ENFANCE.

Ni PM, Ni MYSTER, Ni BOGOSS.

ET si je l'écris aujourd'hui, parce que DIeu m'a laissée la vie malgré quatre tentatives de suicides, c'est pour aider d'autres mamans dans la détresse et d'autres enfants qui n'auront pas forcément la même chance que moi :

un corps à toute épreuve, vachement solide.

c'est ton site, tu en as la clef, les clefs..
alors si c'est ce que tu as vécu,
tu comprendras aisément la réaction par rapport aux enfants,
sur ce..

.. fait ta vie
et que ceux qui ont souillé ton corps et ton âme périssent en enfer..
quoique, je doute qu'il existe..
si tous les jours, tu fais l'effort d'ouvrir les yeux avec ton coeur..
alors tu verras que l'enfer est déjà sur ...terre

J'ai pactisé avec le Diable

Y'a dj'a longtemps

Tu m'as mal lue.

Je ne respecte que mes enfants. Bogoss est une sorte d 'accident.

Mais bizarrement, je crois en lui.