amours et désamours

Le seul aventage ? Je ne pense plus à mon père. Ou quand j'y pense, j'ai moins mal. La douleur de l'autre est pire.

Bon, je sors.
Sinon, je vais encore pleurer, me retrouver avec de gros yeux atroces.

Dis-moi papa mobile, toi, si tu aimais une femme au point qu'il dit m'aimer, tu vendrais ton tapis qui sommeille au clou ?

(avantage, pas aventage)

En fait quelle est votre situation matérielle ?
L'un comme l'autre, vous vivez dans la précarité.
Toi tu attends un héritage.
La situation est hyper malsaine.

D'un côté si Thierry était foncièrement malhonnête, il "investirait plus" pour faire illusion.
Tu dois admettre que ce n'est pas lui qui te sortira d'affaire.

Les femmes apprécient la sécurité physique, comme le confort pécuniaire.
Thierry n'assure pas du tout, c'est évident mais il doit avoir des qualités pour que tu hésites tant.


Moi, en tant qu'homme, je fuirais une femme comme toi : tu es trop "prise de tête".

Je ne donne pas cher de votre union mais les miracles sont toujours possibles.

Mon avis a autant de poids que celui de Madame Irma, mais c'est ce que je perçois avec ma modeste intuition.

Je te répète, PM, que je ne sais pas ce qu'il me trouve.
J'ai été "prise de tête" dès le début, à cause de la déchéance de mon père.

On a eu des moments très durs, je voulais mourir, défigurée, je pleurais tout le temps, me laissais complètement aller, il me consolait, il était content de me rendre le sourire. Je me suis remise à me maquiller, à m'habiller, à porter des bijoux, à rire.
Et à manger, j'étais squelettique.

A l'époque, je ne pensais pas au pognon, j'avais mon père en tête, le coup de massue de sa maladie.
Notre relation m'a ressuscitée.

Papa n'est vraiment malade (sub claquant) que depuis mars 2007. Et encore, il a périclité gravement en mai, et j'ai rencontré Thierry en juillet.

Tout m'a couté dans cette histoire : sa maladie, bien sûr, sa mort prochaine, bien sûr, mais également l'attitude de ma mère, qui souhaitait, visiblement, le précipiter dans la tombe.
Nous, les trois gosses, on l'a très mal vécu et Thierry m'a beaucoup aidée.
Psychologiquement et materiellement car on a fait toutes les démarches juridiques ensemble.

Un VRAI combat contre ma mère, ce QUI n'est pas drôle du tout.

Thierry a toujours été là pour me soutenir et pour réunir les papiers et pour m'accompagner aux multiples RV....

Et pour m'accompagner chez mon père, car seule, je ne peux, c'est trop dur.

Je disais à l'instant que je ne pensais plus à mon père, mais mes cris m'ont encore réveillée cette nuit.

J'ai hurlé "NON, NON" à plusieurs reprises.

Thierry est doué d'une patience infinie. C'est pour ça que je l'aime. Il a du coeur. Il est bon.

Mais cette qualité est à double tranchant car je ne cesse de me poser cette question : Pourquoi fait-il tout ça pour moi ?

Par décision du juge, ma mère n'a plus de droit de visite chez mon père. La tuteur me l'a confirmé.

ENORME ! On a fait un boulot de ouf mes frères et moi, comme un véritable temps plein. On voulait le sauvegarder, bien sûr que je vais hériter mais y'a d'autres moyens de trover de la thune.

Je n'attends pas son héritage, je souhaite qu'il finisse ses jours le plus dignement possible.

Je l'aime profondément, Thierry, mais je déteste son côté magouilleur. Comment il grapille de ci, de là.

Dingue ses manips ! J'en reste coi !

Par ex, il apporte à Marie des petits pots de confiote, ou de Nutella, et à moi, des canettes de Perrier, parce qu'il les a piqués dans l'hôtel où il a bossé ce jour-là.

C'est très sympa et ça part d'un bon sentiment : nous faire plaisir.

Mais qui vole un oeuf, vole un boeuf.

Pour l'instant, j'en profite, de ses magouilles, mais qui me dit qu'elles ne retomberont pas sur moi, le boeuf, un jour ?

Mon ex mari Jean mentait perpetuellement à sa mère, chez laquelle il vivait, même s'il dormait chez moi quatre nuits/semaines. J'étais témoin, il ne me cachait rien.

J'aimais pas ça. Il lui racontait : "J'suis chez un pote", alors qu'il était chez moi, par ex.

J'aimais pas ça.

En tête, je savais que s'il mentait ainsi à sa mère, il me mentirait à moi aussi.

Et ça n'a pas loupé. Il m'a menti plein de fois, sur des évènements graves.
"Pour me préserver", tu parles ! Je DETESTE les mensonges,

et je déteste LES MAGOUILLES.

A part ce GROS défaut, Thierry est un type adorable.

Ah, j'ai des seins superbes !
Oulah qu'ils sont gros et jolis, j'ai pris deux tailles de sous tifs depuis Thierry..

INCROYABLE !

Il vient de m'appeler, de son camion, et j'ai bandé des seins direct. Il passe du Havre à Caen, avec ses accolytes.

Faut qu'il me touche dare dare car là je m'emmerde.

J'ai viré mon tee shirt mais gardé mes bottes.

Plein de cheveux me caressent la nuque, c'est hot.
Mes seins balottent.

Mes beau seins gonflés et mes cheveux fortiches, je les dois à Thierry.

Faut juste passer la mer de sable, mais on va le faire.

On va y arriver. Je l'aime.

Et je suis particulièrement jolie ce soir.

Je pense à lui avec tendresse. Je l'aime.

Je t'aime Thierry.

(Même si ça m'arrache la gueule)

Je t'aime énormément, pas autant que j'aime mon père mais vachement quand même.

Je ne veux surtout pas, jamais, te faire souffrir.

Ne souffre jamais de ma faute, je t'en prie.

J'ai écrit ça hier parce qu'il est effectivement adorable.

Il rentre ce soir et on s'est pas mal tel ce jour.

Mais je reste sur mes positions. Je veux un mec fortiche qui m'entretienne.

C'est tout, point barre, j'assume. J'suis pas une pute, je veux un mari convenable, je ne veux plus bosser à l'exterieur.

C'est tout, je veux la paix !

Hier encore, on m'a abordée dans la rue, juste j'allais acheter à dîner et me ravitailler en clops.
Pas belle, mon jean' et sans mes yeux puisque j'y vois que dalle.

Hop hop deux types m'ont alpaguée.

Ras le bol !

Cette nuit, même si j'en crève d'envie, il ne dormira pas chez moi. C'est non.
Et pour demain, je suis pas sûre de lui ouvrir mon lit.


Faut qu'il vende son tapis.

J'ai écrit cette poésie car j'ai trompé mon mari (Jean), une fois.

Pas fière, j'étais, mais bref.

On était en fin de course, de toutes façons.


MARIE A TROMPE SON MARI


Marie a trompé son mari.
Frappée, elle a découché cette nuit
S’est envoyée en l’air avec un trapéziste,
Et ce matin, Marie est triste.
Sa morale s’en mêle et ses idées s’emmêlent.
Elle est fière, n’est-il pas,
D’avoir franchi le pas,
Transgressé ses tabous
En mal d’amour et de mots doux.
L’ange de l’adultère ne manquait pas de classe
Et Marie a 30 ans
Et le temps passe…
Elle est déçue aussi,
Quoique les bras furent tendres
Et l’ébat bon à prendre.
Mais le plaisir fugace de cette presque garce
N’a pas atteint la fulgurance
De ses passions d’adolescence.
Le plastique peut-être…
Et puis le cœur n’y était pas
Et on dira ce qu’on voudra
On redira ce qu’on voudra
L’ardeur, le tact et la tendresse,
Ne suffisent pas dans la détresse.
Elle aurait bien voulu l’aimer
Ce blond tout droit tombé du ciel
Pour lui prouver qu’elle était belle
Mais Marie est fidèle,
Elle le hait cet équilibriste
Et c’est pourquoi Marie est triste.

Kti ("l'amour en vers", 2005)

Rassurez-vous, il est au courant, je le lui ai avoué le lendemain même.
Il avait aussi baisé une autre gonzesse (on se parlait plus depuis quinze jours).

Et on a fait l'amour comme des bêtes !

On s'est réconciliés, dis donc !!!

Cathy,

Nous avons passé une très belle nuit tous les deux, je viens de te lire; je ne sais quoi dire, non, je n'ai jamais visé ton futur héritage, celà ne me ressemble pas.

Te dire que ma situation va s'améliorer comme par un coup de baguette magique, je ne te le dirai pas car celà serait te mentir; avec Alain et Yann nous avons des projets qui devraient se réaliser d'ici septembre mais tant que rien n'est réellement sur, je préfère ne rien dire.

Cet après midi nous irons voir ton papa comme tu me l'as demandé, quant à notre avenir, je ne sais quoi te dire, je navigue un peu à vue et je n'aime pas ça.

Tu sais que je tiens à toi, mais aujourd'hui j'hésite vraiment car j'ai malgré tout un certain amour propre.

Il faut vraiment y réfléchir dans la sérénité.

J'aurais préféré te rencontrer dans un autre contexte, quand je travaillais encore par exemple, et avant la maladie de papa. Mais à cette époque là, toi, tu étais marié...